Mutxiko
HISTORIQUE

A propos des danses basques

A PROPOS DES DANSES BASQUES :

Les danses basques mettent en relief la remarquable faculté d'adaptation des Basques ; si certaines semblent absolument indigènes d'autres résultent d'apports étrangers mais assimilés au rythme et à la mentalité basques. Il en existe plus de 200.

SOULE : principales danses : sept sauts ou saut de la pie (zazpi jauziak, pika jauziak) - danse des bâtons – danse des satans (air : bon voyage mr Dumollet) – et surtout la mascarade exécutée par des danseurs : le Txerrero (gardien de porcs) (bâton, queue de cheval, ceinture avec sonnailles), le Gatuzain porteur d'un zigzag de bois, la cantinière (kantinersa) avec un costume de cantinière du 19è s., le zamalzain faux cavalier, corps entouré d'une caisse figurant un cheval (antique culte du cheval ?), Ensennaria ou porte-drapeau. Leur principale danse est Godalet Dantza.
Orchestre : xirula (pipeau à 3 trous) et soinu (caisse allongée à 5 cordes).

BASSE-NAVARRE : sauts basques : danse circulaire – cavalcade ou santibate à carnaval (cavaliers – sapeurs - tambour-major). Farandole ou Dantza Luzea avec participation des jeunes. Procession de la Fête-Dieu accompagnée de la garde nationale : groupe de jeunes gens costumés en uniforme du premier Empire enrichis de galons de rubans et de miroirs et qui exécutent devant le Saint-Sacrement et dans l'église même des danses qui semblent très anciennes.

LABOURD : les antiques sauts basques ont disparu sauf dans Makil Dantza ou ceux dansés par les groupes de Kaxkarot (carnaval). Le fandango avec Arin Arin s'est étendu comme danse basque typique à la Basse-Navarre et à la Soule. C'est une adaptation très différenciée de la jota aragonaise.
Txistu : xirula perfectionnée et le Tambourin : Ttun Ttun ont remplacé dans les groupes la clarinette, le cornet à piston et le tambour qui avaient naguère detrôné les instruments indigènes : xirula et soinu.

LANGUE : EUSKARA : langue pré aryenne avant l'invasion indo-européenne qui a débuté vers 2000 avant J.C. Structure originale.
Sons : s grasse (oso : entier) – dentales mouillées (otto : oncle, onddo : champignon).
Des affriquées : tz, ts, tx (atzo, atso, atxiki) – des aspirés (athe, ephe,khe, elhe, erhi, chinchaurri : fourmi) – des diphtongues : au, eu, ai, ei. Evolution des mots ne se fait pas selon les lois de la langue romane. Peu de préfixes mais 175 suffixes sont utilisés couramment.
Grammaire : pas de genre (sauf tutoiement) – déclinaison – verbe ses 4 auxiliaires permet des nuances très riches – syntaxe souple - Pour la fonction des places la désinence est plus importante que la place. Raccourcis étonnants –
2 familles : famille Biscayenne et famille Navarraise (Ht et Bs Navarre, Soule, Guipuzcoa).

Danses basques

                                                                            

DANSES BASQUES :

Les danses traditionnelles basques parlent de la vie quotidienne, des métiers populaires ou rappellent le passé du peuple basque ; maintenant on leur donne un sens nouveau : enracinement, intégration, lien social, convivialité

Ustai dantza – Guipuzkoa- danse des vanniers

Makil dantza – Biscaye- danse qui rend hommage à la corporation des bûcherons

Kaskatorak - Labourd - est une danse féminine où les danseuses portent un panier plat (otara) servant à porter le poisson déchargé à l'arrivée des pêcheurs du port. La danse est née dans l'attente des bateaux où les femmes chantaient et dansaient avec des pas d'une grande vivacité ponctués d'un claquement typique des pieds sur le sol.

Les danses de procession basées sur les fêtes qui se célébraient dans les processions

Les danses des épées liées à la commémoration ou mise à l'honneur

Les danses de fin de festivité pratiquées pour marquer la fin de festivité ou événement particulier comme le carnaval. C'est la fin d'un cycle ou le commencement d'un nouveau

Le Mutxiko ou saut basque est un type de danse sociale du pays basque

Teilarin est une danses d'hommes (mutil dantza) de la vallée du Baztan (capitale Elizondo), sans annonce de pas. Betti Bettelu a mis des noms sur les pas (il a nommé le premier pas : lehena)

Larrain Dantza danse mixte sociale et de place (bal d'Era), semble issue de Estella. Le groupe Larrain réussit à trouver les pas à l'ancienne.

Lantzeko ihauteriak carnaval de Lantz –commune de Navarre - est devenu un grand classique des bals folk

Baztan - vallée du Baztan, haute vallée navarraise, capitale Elizondo - danse interprétée par les femmes des villages au moment des fêtes religieuses des Rogations quelques jours avant l'Ascension . Elle est une offrande à Dieu afin qu'il assure la fertilité des champs et une récolte abondante pour que personne n'ait à souffrir de faim.

Axuri Beltza danse chantée , danse de femmes vêtues de robes noires qui se danse dans son pays d'origine à Jaurrieta le 15 août lors de la procession à l'ermitage, en hommage à la Vierge Blanche , patronne de ce village

Mutxiko d'Oskorri : renaissance d'anciennes danses perdues pendant la Révolution Française. Le groupe Oskorri a travaillé quelques musiques

Ikuriñari danse commune aux sept provinces. Salut au drapeau. Le pays se divise en sept provinces mais se retrouve autour de drapeau qui vient de fêter son centenaire. Il est composé d'un fond rouge qui représente les origines , la couleur du sang ; sur ce fond rouge se trouve une croix verte qui symbolise la loi , la loi des hommes ; sur cette croix verte est posée une croix blanche qui symbolise la foi, la loi de Dieu. Il y a donc le peuple , au-dessus du peuple la loi des hommes et au-dessus de la loi des hommes il y a la loi de Dieu. Cette danse est une danse en hommage à l'unité du pays au-delà des frontières provinciales et nationales.

Fandango danse commune aux sept provinces Si tous les spectacles commencent par un hommage solennel au drapeau basque, Ikuriñari, ils se terminent tous par la danse populaire par excellence le fandango. Le fandango est toujours suivi d'un Arin Arin qui signifie léger léger, danse alerte et légère qui clôture la représentation du groupe
Ces danses récréatives et populaires sont exécutées à la suite l'une de l'autre et sont d'origines incertaines. Il est probable qu'elles soient beaucoup plus récentes dans le répertoire basque que les danses rituelles

« abarkak » sandales de danse

(cette liste de danses n'est pas exhaustive)
Nota : Jusqu'au 19è siècle on distingue surtout chez les Basques de remarquables aptitudes physiques ; on leur attribue agilité , robustesse, goût pour les exercices corporels qui en font outre des joueurs de paume émérites, des laquais (utilisés comme coursiers) et des militaires appréciés.
Le troisième domaine d'application reconnu de ces capacités physiques est la danse et les Basques sont devenus « ces peuples qui demeurent ou plutôt qui sautent au pied des Pyrénées » (Voltaire)
Lully a recruté une partie de sa troupe parmi les Basques. La musique savante instrumentale française porte la marque de ces dispositions chorégraphiques à travers ces danses intitulées : « le Basque ou le Branle de Basque » et plusieurs opéras français comptent « des entrées de Basques » parfois dansés sur un « air de Pays »
Vocabulaire du ballet de Lully : trois pas appelés « pas de Basques » ou encore grand pas appelé « saut basque »
Autre citation : « vous m'avez fait trotter comme un Basque « fait dire Molière à un de ses personnages

Le Mutxiko ou Saut Basque


Le mutxiko ou saut basque est un type de danse sociale traditionnelle du Pays basque . Dansées en cercle sur les places de village, elles consistent en un enchaînement de pas et de changements de sens de rotation qui nécessite une bonne écoute de la mélodie. Le buste reste droit et les bras ballants.

Un pas commence toujours par le pied extérieur au cercle et la danse commence du pied droit. Elle finit généralement par un entrechat. On ne tourne le dos au centre du cercle que pour dobla.
Pour les rendre accessibles au plus grand nombre, les pas sont souvent dictés. Il s'agit de :

Erdizka
son nom signifie demi-tour ; on avance le pied externe, l'interne, puis du pied externe on tourne face au centre en coupant de l'autre pied (le talon du pied devenu externe passe au dessus du pied interne) ; enfin on effectue un posé, fermé (le pied externe est posé au sol ; le pied interne le rejoint flanc interne contre talon). Erdizka lauetan signifie que l'on effectue 4 fois le pas (2 allers-retours). Erdizka eta hiru signifie que l'on coupe 3 fois (des pieds externe, interne puis externe) avant le posé-fermé (6 temps).

Jauzi
son nom signifie sauté ; on avance le pied externe en coupant du pied interne ; posé, fermé ; on avance le pied interne en coupant du pied externe ; posé, fermé. Jauzi eta hiru signifie que l'on coupe 3 fois (au lieu d'une) avant le dernier posé-fermé (6 temps). Jauzi s'effectue uniquement en commençant du pied droit.

Dobla
son nom signifie doublé et indique un tour complet ; c'est le seul pas où l'on tourne le dos au centre du cercle ; on avance le pied externe ; du pied interne on amorce un demi-tour puis un tour complet en passant le pied externe derrière ; la réception sur le pied interne s'accompagne d'un coupé ; posé, fermé. Dobla eta hiru signifie que l'on coupe 3 fois (au lieu d'une) avant le posé-fermé (6 temps). Dobla s'effectue uniquement en commençant du pied gauche.
Ces pas suffisent à danser Zazpi jauziak (les sept sauts), le plus accessible des mutxiko. On donne à sept reprises la séquence : erdizka lauetan, jauzi, erdizka, dobla, erdizka, suivie de un, puis deux, jusqu'à sept sauts en hauteur.

Pika
son nom signifie coupé ; on avance le pied externe en coupant du pied interne ; on avance le pied interne en coupant du pied externe ; posé, fermé. S'effectue deux fois dans Pika bietan.

Ebats
son nom signifie volé ; on pose le pied externe vers l'intérieur du cercle en faisant un demi-tour ; on pose le pied devenu externe derrière ; on avance le pied interne en coupant du pied externe ; posé, fermé. Ebats eta hiru signifie que l'on coupe 3 fois (au lieu d'une) avant le posé-fermé (5 temps).

Eskuin et Ezker
signifient respectivement droite et gauche ; on fait un demi-tour du pied externe - le gauche pour eskuin (sens direct), le droit pour ezker (sens inverse) - en coupant de l'autre pied ; posé, fermé. Ezker eta hiru signifie que l'on coupe 3 fois (au lieu d'une) avant le posé-fermé (4 temps).

Luze
2 pas en avant. Toujours enchaîné avec un autre pas, comme dans luze eta ebats ou luze eta pika.

Zeina
sans se déplacer, on pointe le pied externe vers l'extérieur du cercle, puis on le ramène devant le pied interne

Axuri Beltza

A propos de …….AXURI BELTZA :

Axuri Beltza est en fait la résurrection d'une danse oubliée de Jaurrieta (création et re-création de Juan Antonio URBELTZ ).

Cette danse, originaire donc de Jaurrieta un village situé entre les vallées de Aezkoa et Salazar en Navarre est une danse de femmes en robes noires et aussi une danse chantée.

Jaurrieta célébre ses fêtes patronales en l'honneur de la vierge blanche entre le 15 et le 18 août. Le jour de
la Vierge prend une importance spéciale avec la procession à l'ermitage. Depuis la paroisse on monte en procession avec la Vierge portée par quatre jeunes. A midi est célébrée l'Eucharistie et on danse la traditionnelle danse de femmes “Axuri Beltza”. A l'issue de la cérémonie la mairie offre aux personnes présentes un “amarretako” de vin et de fromage.

Tafalla, Lantz, Jaurrieta, Estella

Tafalla est une ville et une commune de la Communauté Forale de Navarre au nord de l'Espagne.

Elle est située dans la zone non bascophone de la province, dans la Merindad d'Olite et à 35 km de sa capitale, Pampelune. Le castillan est la seule langue officielle alors que le basque n'a pas de statut officiel.

Lantz en basque (Lanz en espagnol) est un village et une municipalité dans la communauté forale de Navarre au nord de l'Espagne.
Elle est située dans la zone bascophone de la province où la langue basque est co-officielle avec l'espagnol.
Ce village est connu pour son carnaval. Elle se situe dans la Merindad de Pampelune, sa capitale à 25 km.

Jaurrieta est une ville et une commune de la Communauté Forale de Navarre au nord de l'Espagne, dans la Vallée de Salazar dans la Merindad de Sangüesa et à 72 km de sa capitale, Pampelune.
Elle est située dans la zone mixte, où le basque n'a pas de statut officiel sauf dans les administrations publiques.

Barañáin en espagnol, ou Barañain en basque, est un municipio (municipalité ou canton) de la Communauté Forale de Navarre, au nord de l'Espagne.
Elle est située dans la zone mixte, où certains services et l'administration sont en espagnol et en basque et à 5 km à l'ouest de sa capitale, Pampelune. Elle est la troisième ville en importance après Pampelune et Tudela dans la Ribera.

Estella en espagnol, ou Lizarra en basque, est une commune située au nord de l'Espagne, chef-lieu de la Comarque de Tierra Estella (Lizarrerria), dans la Communauté Forale de Navarre.
Elle est située dans la zone mixte, où certains services et l'administration sont en espagnol et en basque.
Le Camino francés du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle passe par cette ville.

Larrain dantza est très enracinée en Navarre et c'est dans la ville d'Estella, dont elle semblerait issue.

La Communauté forale de Navarre (Comunidad Foral de Navarra en castillan, Nafarroako Foru Erkidegoa/Komunitatea en basque) est une des dix-sept Communautés autonomes d'Espagne, dotée de l'autonomie depuis 1982. Elle est bordée au nord par la France (Pyrénées-Atlantiques), à l'est par la Communauté autonome d'Aragon (province de Huesca), au sud par La Rioja et à l'ouest par la Communauté autonome du Pays basque (provinces de Guipuscoa et d'Alava). Elle n'est composée que d'une seule province : la province de Navarre, créée au XIXe siècle. Sa capitale est la ville de Pampelune. On y parle le castillan ainsi que le basque, officiel dans le tiers nord de la communauté.

Laguardia en espagnol ou Guardia en basque et non Biasteri comme on peut le croire parfois. C'est une municipalité dans la province d'Álava, située dans la Communauté autonome basque en Espagne.
L'origine de Laguardia vient du château fondé au Xe siècle par le roi de Navarre Sancho Abarca. Ce château a été nommé La Guardia de Navarre car met l'accent sur son rôle défensif.
Des années plus tard, son successeur en 1164, Sancho le Sage fonde la ville située près du château, comme un rempart du Royaume dans son flanc sud-ouest, quand le Royaume de Navarre lutte avec les Castillans pour le contrôle de La Rioja.
Au Moyen Âge, la ville a reçu des noms tels que Leguarda, Gardi, Gardien, Guoardia, Lagarde, Lagardia et Laguoardia jusqu'à ce que le lieu porte le nom de Laguardia.
Il existe une certaine controverse quant au nom de la localité en basque. À la fin du XIXe siècle, on avait tort de croire que, avant la publication de la lettre de villazgo en 1164, la population de Laguardia était appelée Biasteri. Beaucoup voyaient un Biasteri d'origine toponymiquement basque et ce nom est devenu populaire comme une étymologie de bi haitz herri (les personnes des deux roches). Cela a conduit à utiliser Biasteri jusqu'à récemment comme nom de la localité en basque.
Toutefois, à la fin du XXe siècle, philologues et historiens concluent à un consensus que Biasteri est en fait l'ancien nom de la ville voisine de Laguardia c'est-à- dire Viñaspre. À l'heure actuelle, Euskaltzaindia estime que le nom exact de la localité en basque est Guardia. On utilise actuellement souvent le nom bilingue Laguardia / Gardia, bien que le nom officiel reste Laguardia.